Maman, marraine, nénenne,

Te voilà partie rejoindre papa, Marie-Claire, Jean-Luc et tous les autres membres de nos familles partis trop tôt. Malgré que tu as lutté pour ne pas nous quitter jusqu'à ton dernier souffle que j'ai ressenti sur la paume de ma main, tu t'es envolée pour l'éternité. Tu vas nous manquer à tous. Nous t'aimions, tu le savais. Nous avons fait tout ce que nous pouvions faire pour te gâter un maximum et pour t'entourer, toi qui allais en convalescence pour ton arthrodèse à la jambe droite le 11 juillet 2000 à "la Reine des Prés".

Puis, le 17 février 2001, un samedi, jour de l'anniversaire de mamy, la maman de Maurice, tu nous a téléphonés vers 13 heures "coucou, ma chérie, mets le micro au téléphone, j'ai une surprise pour vous"! "Ah te répondai-je! Tu reviens au printemps dans ta maison ma petite maman"? "Ah non, je me plais bien ici et je ne veux plus jamais retourner dans ma maison". Nous sommes restés sans voix. "Drôle de surprise" t'ai je dit. Et tu m'as répondue, "vous louez la maison ou vous la vendez, je m'en fous mais je me plais trop bien ici moi". Il est vrai, ta jambe droite bloquée à vie et puis tu as perdu la vue de l'oeil droit tu as été courageuse ma petite maman. Mais qu'est-ce que c'est dur malgré que tu reposes toujours au funérarium.

Douze ans et demi ce 11 janvier passé que tu étais dans la même chambre entourée des filles et de Samuel et de Michelle qui prenaient bien soin de toi. Tu as eu 87 ans le 30 novembre, tu as vu la première neige, nous avons passé Noël ensemble, tu as tant souffert le jour de l'an et tu as survécu et tu t'es battue jusqu'au 15 janvier 19 h 50 ! Les filles venaient de refaire ta toilette, tu étais si belle, tu sentais si bon, je t'avais encore verni tes ongles le matin avec Sylvie qui était repassée de sa nuit pour voir comment tu allais. Nous nous étions arrangées! Je devais passer la nuit auprès de toi, je ne voulais pas te quitter. Sylvie devait venir me remplacer après sa nuit mercredi matin, je serais retournée me rafraîchir puis venue remplacer Sylvie qui voulait passer la nuit de mercredi à jeudi avec toi mais tu en as décidé autrement, lasse de tes souffrances, tu as décidé de nous quitter et tu nous as surpris une dernière fois ma petite maman chérie!

Tu avais entendu nos arrangements pour ne pas t'abandonner!!

"Tu m'as tant dit : "Mireille, j'ai mal, Mireille, j'ai mal",... Et jusque dimanche soir, tu le cachais à Sylvie, tu ne te plaignais qu'avec moi et les filles quand elles te faisaient ta toilette. Maurice arrivait :"bonjour belle-mère, ça va??? "Oui ça va Maurice mon cher beau-fils" .Tu ne voulais pas montrer tes souffrances alors que tu souffrais.

Te voilà soulagée, nous avons très dur depuis mardi soir et depuis avant car tu as eu tellement des hauts et des bas, te voilà délivrée. Mais nous souffrons et tantôt après la messe des funérailles à Waha, nous redoutons tous le moment que va être celui de la séparation notre petite maman, marraine, nénenne chérie.

Même Victor, notre petit trésor est triste. Heureusement qu'il est là notre amour de prince, grâce à lui, tu t'es battue jusqu'au bout de tes forces et il va nous aider à surmonter ta disparition. L'âge est bien là, on n'a qu'une maman et c'est chacun les siens.

Tu dois savoir que je vais me reprendre en mains pour aller voir marraine Clara, ta grande soeur qui a eu 89 ans ce lundi 14 janvier.

Au revoir maman, marraine, nénenne. Tu as beaucoup de choses à raconter à papa, à Marie-Claire, Jean-Luc et tous les autres dont tante Marie-Rose qui doit amuser la galerie.

Nous ne te disons pas ADIEU mais au revoir maman, marraine, nénenne. On se retrouvera un jour mais tu vas nous manquer et on va avoir dur sans toi ma petite maman chérie comme je t'appelais toujours.

Bisous, bisous, nous t'aimions, nous t'aimons et nous t'aimerons toujours. Tu es et resteras dans notre coeur à tous ici sur terre!!

Bises maman chérie.
Au nom de nous 6,
Mireille

Mireille- 19-01-13