Témoignage
Quand il lisait certaines histoires en classe à voix haute, de façon énergique et passionnante, sa voix légèrement rugueuse et cassée, juste un peu voilée transportait. Sa façon de parler était littéralement pénétrante et je tiens à lui rendre hommage aujourd'hui. J'ai été son élève en 1986-1987, voilà près de trente ans et je me souviens de lectures de "La neige en deuil" de Troyat, des "Fourberies de Scapin" de Molière, d'Agatha Christie et des "Cinq petits cochons", de "Topaze" de Pagnol, de la nouvelle "Le petit fût" de Maupassant que j'ai lue et relue des dizaines de fois depuis. Je me souviens aussi d'un humour corrosif et discret. En écrivant ces souvenirs, je m'étonne de la précision avec laquelle ils me reviennent. En réalité, il était un pédagogue exceptionnel pour transmettre un enseignement si marquant et si durable. Je ne vous ai pas oublié Monsieur Wattiez ! Votre souvenir reste présent dans mon quotidien d'enseignant et de lecteur ! Je préserverai le souvenir de cette manière de travailler, d'écrire, de cultiver la langue et la littérature, de s'adresser aux élèves avec une rigueur et une humilité extraordinaires. Merci Monsieur pour tout ce que vous avez transmis, donné, laissé en pure générosité et discrétion.
François Papia- 24-08-14